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20140126

219 mots pour les minaudières d’Olympia Le-Tan

© Vogue, Mimi Ritzen Crawford.
Ça n’est pas la flopée de publications parue sur les couturiers, ni celles concernant les mannequins du moment, ni même les guides en faveur du style parisien, ou les mémoires de rédactrices devenues icônes qui nous contrediront. Au-delà des pages glossy de Vogue, et depuis un moment déjà, la mode se consomme par la lecture.

Ce blabla, pour introduire l’exemple bien parlant qui montre que l’inverse fonctionne aussi : la littérature se consomme aussi par la mode.
C’est en effet bien du Boris Vian, du Scott Fitzgerald et du Stendhal qu’Olympia Le-Tan nous flanque sous l’coude, sur les hanches, au bout des mains, sous le bras, porté comme une baguette (Fendi), comme un accessoire qui va de soi. Une évidence quand on voit le parcours croisé des deux milieux : avant que le numérique résume notre sens du toucher à la pulpe de nos doigts, rappelons que papier et tissu ont un temps fait la paire comme support d’impression et que, mise à part l’étiquette qui nous démange l’échine, l’écrit peut aussi prendre ses lettres de noblesse sur un paletot (cf : 1980, broderie sur paletot « Tout terriblement », hommage à Guillaume Apollinaire).
En bref, en posant devant cette étagère bien garnie, Olympia Le-Tan nous confirme qu'elle avait bien saisi le potentiel énorme du superficiel chez les intellectuels.

Ici les objets en question